TIM INGOLD

MACHIAVEL CHEZ LES BABOUINS

POUR UNE ANTHROPOLOGIE AU-DELÀ DE L'HUMAIN

Auteur : Tim Ingold
Traduction : Christophe Degoutin, Laurent Perez
Révision et corrections : Luigi Balice, Lorane Marois
Couverture : Jérôme Bauer
Format : 18,2 x 12 cm
Pages : 304
Prix : 22 euro
ISBN : 978-2-9553822-8-8
Parution : Septembre 2021

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QUATRIÈME DE COUVERTURE

Si le bourdon fait partie du système reproducteur du trèfle, pourquoi ne ferions-nous pas partie du processus de croissance de machines et d’artefacts ? Un regard attentif aux mondes animaux révèle les mille et une manières dont la technique et le beau émergent du sensible. Mais qu’en est-il des relations sociales de production, de domination et d’exploitation ? Si celles-ci ne relèvent pas exclusivement de l’humain, que disent-elles de la manière dont on le devient ?

En explorant les champs relationnels où se déploient les co-devenirs interspécifiques, ou en tissant des liens entre les dynamiques éthologiques, sociologiques et esthétiques, Ingold contribue à défaire les dichotomies qui opposent la nature à la culture, le corps à l’esprit, l’instinct à l’intelligence, ainsi que l’humain à l’animal. Mais sa démarche a une portée encore plus vaste car elle s’inscrit dans une manière de faire de la philosophie qui aurait été très chère à Simondon, Deleuze ou Canetti : une approche de la connaissance par l’intuition, celle propre au penseur-artisan, au géologue-musicien, au chercheur-chasseur ou à l’anthropologue-peintre.

Inextricablement liée à cette « matière-flux » créatrice, à cet enchevêtrement incessant du vivant avec son environnement, l’anthropologie au-delà de l’humain dont nous parle Ingold est une véritable poétique de l’être-au-monde.

L’AUTEUR

Tim Ingold (1948) démarre son activité de recherche dans les années 1970 par des enquêtes sur une communauté d’éleveurs de rennes en Laponie. Il est depuis de nombreuses années un anthropologue et penseur incontournable, mais également un passeur. Il a beaucoup écrit sur les relations entre l’anthropologie, l’éthologie, la biologie, l’art, la musique (Ingold est aussi violoncelliste). L’œuvre d’Ingold détient ce caractère d’hybridation et de tissage qui fait de son anthropologie une véritable pragmatique du sensible.

Parmi ses publications : Une brève histoire des lignes (Zones sensibles, 2011), Marcher avec les dragons (Zones sensibles, 2014), Faire – Anthropologie, Archéologie, Art et Architecture (Dehors, 2017).