Auteur : Alberto Giovanni Biuso
Traduction : Sarah Borderie
Couverture : Jérôme Bauer
Format : 18,2 x 12 cm
Pages : 96
Prix : 12 euro
ISBN : 978-2-9553822-5-7
Parution : Mai 2019
ALBERTO GIOVANNI BIUSO
ANARCHISME ET ANTHROPOLOGIE
POUR UNE POLITIQUE MATÉRIALISTE DE LA LIMITE
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QUATRIÈME DE COUVERTURE
Violence et désir : deux mots étroitement liés à nos corps, tant dans les expériences politiques les plus révolutionnaires que dans celles les plus despotiques. Deux mots qui servent à l’auteur pour sonder le lieu où l’expérience de la violence prend ses multiples formes, ce mécanisme complexe qu’est l’homme, fait de matière et de machines biologiques.
Alberto G. Biuso partage dans cet essai les mêmes interrogations que Deleuze et Guattari se posaient dans les premières pages de l’Anti-Œdipe :
« L’inconscient est noir, dit-on. […] Mais justement ne prête-t-on pas à l’inconscient des horreurs qui ne peuvent être que celles de la conscience, et d’une croyance trop sûre d’elle-même ? Est-ce exagéré de dire que, dans l’inconscient, il y a nécessairement moins de cruauté et de terreur, et d’un autre type, que dans la conscience d’un héritier, d’un militaire ou d’un chef d’Etat ? […] Ce n’est pas le sommeil de la raison qui engendre les monstres, mais plutôt la rationalité vigilante et insomniaque ? »
C’est précisément là que Biuso focalise son attention, sur cette partie obscure, l’inconscient noir, le lien biologique de l’homme avec sa nature animale, en bref sur ce système vivant complexe, empreint de désir, souvent violent et destructeur. Même les forces les plus mortifères et répressives de la reproduction sociale sont en effet le produit du désir. Par conséquent, si l’on souhaite comprendre certaines des raisons pour lesquelles la puissance se transforme en autorité, et donc en oppression, il est nécessaire d’approfondir les structures et les limites de l’être humain. Pour construire une anthropologie et une société libertaire, il est nécessaire de partir de la corporéité que nous sommes.
L’AUTEUR
Alberto Giovanni Biuso enseigne Philosophie théorétique, Philosophie de l’esprit et Sociologie de la culture au Dipartimento di Scienze Umanistiche de l’Université de Catane (Italie).
Il a débuté son activité théorétique en s’occupant de philosophie allemande, en particulier Nietzsche et Heidegger, pour ensuite se concentrer sur la question anthropologique. Depuis plusieurs années, sa recherche a trait au problème fondamental de la temporalité qui, en dépassant les dualismes – en premier lieu, ceux entre nature et culture, corps et esprit, inné et acquis – permet une compréhension à la fois unitaire et multiple de l’humain, considéré alors comme un dispositif sémantique complexe par lequel la matière s’appréhende elle-même.
Il collabore actuellement à de nombreuses revues, parmi lesquelles Libertaria, Il Manifesto, Utopie critique. Parmi les ouvrages qu’il a publiés, Nomadismo e benedizione. Ciò che bisogna sapere prima di leggere Nietzsche (Di Girolamo Editore, 2006), Temporalità e Differenza (Olschki, 2013), Aión. Teoria generale del tempo (Villaggio Maori Edizioni, 2016).
CRITIQUES ET REVUES
Ballast – Cartouches nº 46
Septembre 2019
Actuel Marx nº66 – Septembre 2019 – Jérôme Lamy
Septembre 2019
Liens Socio – Jonathan Louli
Avril 2017